Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Tribune libre

Retour

15 février 2023

« La Maison brune » sommes-nous devant un cas flagrant de rénoviction sauvage ?

DÉMOLITION

La Maison brune sur la rue de la Cathédrale à Rimouski.

©Photo : L'Avantage-Annie Levasseur - Le Laurentien

La "Maison brune" au 304, rue de la Cathédrale à Rimouski.

 Ici comme ailleurs, un fossé se creuse de plus en plus profond entre les mieux nantis et les personnes dans le besoin.

Je pense par exemple à ces cinq jeunes de la « Maison Brune » à Rimouski qui perdent leur logis parce que le propriétaire a, volontairement de toute évidence, laissé se détériorer cette maison, pourtant patrimoniale. Son objectif étant, en fin de compte, d’évincer les jeunes locataires afin d’y construire de nouveaux appartements plus rentables.

Pourtant, selon les lois et règlements en vigueur au Québec, un propriétaire ne peut évincer un locataire pour rénover un logement, ce que l’on appelle souvent une « réno-éviction » ou « rénoviction ». Dans bien des cas, malheureusement, ce genre d’expulsion sauvage est souvent accompagnée par une hausse importante du loyer.

Or, dans le cas qui nous préoccupe, Les Immeubles Vianney Ouellette, dont les actionnaires sont devenus multimillionnaires après avoir exploité le marché locatif étudiant pendant des décennies à Rimouski, ne semblent pas avoir beaucoup de considération pour ces jeunes qui vivaient modestement dans cette « Maison brune », sur l’avenue de la Cathédrale.

À notre humble avis, un dommage punitif visant à dissuader les propriétaires et à les inciter à agir autrement devrait être imposé rapidement. Dans pareils cas, lors d’une rénoviction faite de mauvaise foi, l’amende imposée au propriétaire devrait être très élevée. Selon nous, l’actuel conseil municipal de Rimouski est souvent trop sensible au lobby des plus riches et pas assez à l’écoute des moins nantis de ses citoyens.

Visiblement, ces jeunes n’ont pu bénéficier d’un accompagnement adéquat avant de se retrouver à la rue en pleine crise du logement. Pendant ce temps, la quasi-totalité des membres du conseil municipal va se rendre bientôt manger des « petits fours », à 100 dollars par jour, au prochain Congrès de l’Union des municipalités du Québec, aux frais de tous les contribuables.

Harold Michaud

Rimouski

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média